Si la perception des Autochtones et celle des autres Canadiens relativement à la justice et à la guérison étaient si fondamentalement différentes, on pourrait s’attendre à ce que le mouvement en faveur de la guérison et de la justice réparatrice soit uniquement l’affaire des Autochtones. [...] L’une des justifications du mouvement en faveur de la justice réparatrice et de la guérison lancé par la collectivité chrétienne se retrouve dans la présentation qu’a donnée le révérend James Scott au cours de la Semaine de la justice réparatrice en 2003, dont voici un extrait : « Peut-être le thème le plus important des Écritures saintes chrétiennes est-il celui de la grâce. [...] L’approche de la justice réparatrice repose sur l’affirmation de la dignité et de la valeur de toutes les personnes créées à l’image de Dieu. [...] On a aussi souligné la nécessité de concentrer les actions au niveau de la collectivité et de favoriser la participation de mentors et de bénévoles dévoués. [...] Le chapitre six rend compte des discussions des participants au sujet de la forme que pourrait prendre un processus de guérison fondé sur la foi chrétienne et de la façon dont les disciples de la culture traditionnelle autochtone et les disciples du christianisme pourraient travailler ensemble pour atteindre le but commun qu’est la guérison.