Le secteur de l'éducation de l'Ontario a vécu de nombreux changements ces dernières années, notamment l'augmentation des taux de participation dans l'enseignement postsecondaire (EPS), la diminution des taux de décrochage à l'école secondaire, ainsi qu'un rendement solide des étudiants ontariens dans les évaluations scolaires internationales. Ces indices de progrès comportent toutefois des indications selon lesquelles tous les étudiants ne progressent pas également (McMullen, 2004). C'est l'exemple de la population masculine qui a retenu l'attention des médias, des éducatrices et éducateurs et des décideurs. Les personnes de sexe masculin ont été qualifiées de [traduction] nouvelle minorité défavorisée (Millar, 2008) et de [traduction] deuxième sexe (Conlin, 2003). Aux États-Unis, un élève du secondaire a poursuivi son district scolaire, sous prétexte que les écoles commettent couramment de la discrimination à l'égard de la population masculine (janvier 2006). Plus récemment, le Toronto District School Board, qui est le plus gros conseil scolaire au Canada, a proposé l'établissement d'une école unisexe, de classes pour garçons seulement et d'un enseignement adapté aux garçons (Wingrove et Reinhart, 2009). Le concept d'action positive pour le compte des personnes de sexe masculin a été soulevé et opposé aux universités canadiennes (Millar, 2008; Coates et Keen, 2007). La population masculine devient-elle un groupe sous-représenté dans le secteur de l'enseignement postsecondaire, comme certains reportages des médias semblent l'indiquer?