L’ethos qui réfère à l’être et à l’habitation des hommes et des femmes apparaît alors comme la matrice génératrice des moeurs, de la morale et de l’éthique d’où l’être humain tire et manifeste son appartenance au monde, son mode d’être à l’autre et aux autres et la signification de son agir, ainsi que sa façon particulière d’habiter le monde, et de l’habiter avec autrui. [...] Elle peut également refléter la crise de la réflexion dans les champs moral et éthique et être perçue comme la dernière en liste des approches pluralistes et plurielles de la morale et de l’éthique. [...] Pour ce faire, après une brève enquête dans le langage courant et le langage scientifique, et en tenant compte du débat actuel autour de la distinction de la morale et de l’éthique, nous proposerons notre propre distinction de manière à faciliter l’étude et l’analyse des problèmes qui se posent à la conscience morale contemporaine. [...] Dans le quatrième chapitre, nous prolongerons les réflexions amorcées précédemment à propos de la distinction de la morale, de l’éthique et de l’éthicologie, en présentant le discours éthicologique comme une échappée du discours éthique. [...] À la suite de Moore, le philosophe anglais Ludwig Wittgenstein définissait l’éthique en utilisant un certain nombre de périphrases : « L’éthique est l’investigation générale de ce qui est bien [. ] de ce qui a de la valeur, ou de ce qui compte réellement, [. ] du sens de la vie, ou de ce qui rend la vie digne d’être vécue, ou de la façon correcte de vivre1 ». Il écrivit aussi que l’éthique, tout c