La présente étude porte sur les facteurs qui sous-tendent le resserrement des écarts salariaux entre les jeunes titulaires d'un baccalauréat et ceux titulaires d'un diplôme d'études secondaires observé de la période de 2000 à 2002 à celle de 2010 à 2012, ainsi que l'accroissement des différences de taux d'emploi rémunéré à temps plein entre ces deux groupes. Trois constatations importantes se dégagent de l'étude. Premièrement, alors que le boom pétrolier qui a marqué une grande partie des années 2000 a eu tendance à réduire les écarts salariaux liés au niveau de scolarité chez les jeunes hommes ainsi que les jeunes femmes, l'effet des autres facteurs déterminants variait selon le sexe. Les augmentations du salaire minimum réel et de l'offre relative de titulaires d'un baccalauréat ont eu tendance à réduire les écarts salariaux chez les jeunes femmes, mais non chez les jeunes hommes. Par contre, les variations du taux de syndicalisation et de la prévalence relative des emplois temporaires ont réduit l'avantage salarial lié aux études chez les jeunes hommes, mais non chez les jeunes femmes. Deuxièmement, les augmentations du salaire minimum réel semblent avoir eu un double effet chez les jeunes femmes, réduisant les écarts salariaux entre celles titulaires d'un baccalauréat et celles titulaires d'un diplôme d'études secondaires, mais accroissant les différences de taux d'emploi rémunéré à temps plein entre ces deux groupes. Troisièmement, la diminution des écarts salariaux entre les jeunes titulaires d'un baccalauréat et les jeunes titulaires d'un diplôme d'études secondaires ayant un emploi à temps plein a été compensée par un accroissement des différences de taux d'emploi rémunéré à temps plein entre ces deux groupes. Par conséquent, les différences entre les gains hebdomadaires moyens non conditionnels ou la rémunération annuelle moyenne des jeunes titulaires d'un baccalauréat et de ceux titulaires d'un diplôme d'études secondaires ne présent