Au cours des cinq dernières années, depuis que la crise financière mondiale a exigé une injection temporaire de fonds publics pour stimuler l'économie, le gouvernement Harper s'acharne à réduire les coûts et plus récemment à réorienter la recherche scientifique dans les ministères et organismes à vocation scientifique (MOVS). Ces réductions s'accompagnent (du moins depuis les compressions budgétaires gouvernementales massives de 2012) de l'assurance que la grande majorité d'entre elles ne toucheraient que les services administratifs. Autrement dit, personne ne remarquerait la perte de millions de dollars au budget de la science à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), à Environnement Canada (EC), à Pêches et Océans Canada (MPO), au Conseil national de recherches du Canada (CNRC), à Statistique Canada et ailleurs. La perte de centaines d'emplois - ou d'équivalents temps plein (ETP), comme on les appelle - passerait inaperçue.