Au cours des 100 dernières années, la perception canadienne du recours à la force et de l'exercice du pouvoir militaire pour appuyer l'atteinte des objectifs nationaux a subi un important changement. La présente étude avance le fait que la plupart des Canadiens ne croient pas que le recours à la guerre doit servir à atteindre les objectifs de la politique étrangère, principalement à cause des changements démographiques et de l'absence de consensus sur les valeurs et intérêts nationaux. Pour appuyer ce point, le document fait appel à des études de cas, soit la Guerre des Boers et les opérations actuelles du Canada en Afghanistan, pour montrer le changement du contexte sociétal et politique au fil du temps, et ce, même si les opérations militaires d'alors et d'aujourd'hui partagent certaines similarités. À la suite des études de cas, les différences entre les deux situations sont examinées en détail. Le document porte une attention particulière à la façon dont la nature changeante de la société canadienne, la croyance au maintien de la paix en tant que rôle durable des Forces canadiennes (FC), l'antiaméricanisme, la confusion propre aux valeurs et intérêts nationaux ainsi que les médias ont tous influé sur la perception canadienne de la guerre. Enfin, l'étude se penche sur les répercussions prévisibles de ce changement d'attitude au sein de la population canadienne.