Depuis 2000, le cancer est la première cause de mortalité au Québec, surpassant les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires. Cette maladie, qui fait partie d'un groupe composé d'une centaine d'autres ayant en commun une défaillance du mécanisme censé régler la croissance et la prolifération des cellules malades ou défectueuses, est également la première cause d'années de vie perdues au Canada et la troisième sur le plan des coûts (MSSS, 2003; MSSS, 2007; Société canadienne du cancer citée dans AETMIS, 2007). Phénomène en croissance avec une hausse de nouveaux cas de 3 % par an au Québec, le cancer touche autant les hommes que les femmes (MSSS, 2003). Cette hausse est attribuable principalement au vieillissement de la population1 (MSSS, 2007). La complexité de la maladie, le nombre grandissant de personnes qui y survivent et la diversité des parcours thérapeutiques, lesquels peuvent se prolonger sur plusieurs années, posent de grands défis aux systèmes de santé; ces derniers, davantage conçus pour répondre aux problèmes aigus et ponctuels, tentent de s'adapter à ces changements concernant la population (AETMIS, 2007).