Entreprises, industries et assurance-chômage

Nos données, qui couvrent l’ensemble de la population d’employeurs, d’employés et de prestataires de l’assurance-chômage pendant une période de onze ans, sont beaucoup plus complètes que les données américaines analysées par Anderson et Meyer (1993) et celles présentées dans le document de travail de Corak et Pyper (1995), travaux qui sont les précurseurs de notre étude. [...] Pendant une bonne partie de la période, c’est-à-dire du milieu à la fin des années 1980 et au début des années 1990, le régime d’assurance-chômage a enregistré un déficit, de l’ordre de 1,8 milliard de dollars en 1989 et en 1990 et supérieur à 2,5 milliards de dollars en 1991. [...] Dans le cas de l’exploitation forestière, de la pêche et de la construction, tous les termes (à une petite exception près) contribuent à l’interfinancement de ces secteurs d’activité, mais le facteur principal est le nombre supérieur à la moyenne de prestataires de l’assurance-chômage. [...] Pour les secteurs des mines et de la fabrication, un taux moyen de rémunération (et, donc, de cotisations au régime) supérieur à la moyenne compense l’effet des taux supérieurs à la moyenne de mises à pied et de prestations, de sorte qu’en dernière analyse, ces deux secteurs sont surtaxés. [...] Dans la même veine, 76 industries surtaxées sur 128 (soit presque 60 %) sont des industries à faible taux de mises à pied et taux élevé de rémunération, mais 28 (22 %) sont des industries à taux élevés de mises à pied et de rémunération, et 23 (18 %), des industries à taux faibles de mises à pied et de rémunération.